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Mystères sous la peau : Les implants extraterrestres biboomagazine.net
today13 novembre 2025
Chaque année, près de 700 000 hommes dans le monde mettent fin à leurs jours.
700 000 vies perdues, souvent dans le silence le plus total. Cela représente environ 59 000 par mois, 15 500 par semaine, 2 500 par jour, 90 par heure… presque deux hommes chaque minute.
Derrière ces chiffres glaçants, une réalité bien plus profonde : celle d’une génération d’hommes à qui l’on a appris à se taire plutôt qu’à parler, à “être fort” plutôt qu’à avouer sa vulnérabilité.
En juin et en novembre, deux mois consacrés à la sensibilisation à la santé mentale masculine, le sujet refait surface. Mais il mérite d’être pris au sérieux toute l’année.
“Un homme, ça pleure pas.”
Combien de fois cette phrase a-t-elle traversé les générations ? Dès l’enfance, les garçons entendent qu’exprimer ses émotions est un signe de faiblesse. On leur apprend à “tenir bon”, à “assumer”, à “ne pas se plaindre”.
Résultat : beaucoup grandissent en pensant qu’il vaut mieux souffrir en silence que risquer de paraître fragiles. Cette pression invisible s’installe partout : dans les vestiaires, dans les couples, dans les bureaux, et même dans les conversations entre amis. Et quand le mal-être devient trop lourd, il est souvent déjà trop tard.
Selon l’OMS, les hommes représentent environ 75 % des suicides dans le monde. Un chiffre qui s’explique notamment par une sous-évaluation des signaux d’alerte et par une difficulté à demander de l’aide.

Pendant longtemps, la virilité s’est définie par la force, la réussite, l’endurance. Mais aujourd’hui, une nouvelle génération d’hommes commence à redéfinir les codes. Des artistes, des sportifs, des influenceurs ou même des politiciens osent désormais dire qu’ils ont consulté un psy, qu’ils ont connu la dépression ou qu’ils ont simplement traversé un passage à vide.
Des exemples qui comptent. Car ils montrent que parler n’enlève rien à la force d’un homme — au contraire, cela en révèle une autre forme : celle du courage émotionnel. Comme le disait un psychiatre britannique, “les hommes ne manquent pas d’émotions, ils manquent d’autorisations pour les exprimer.”
Demander de l’aide n’est pas un aveu d’échec, c’est un acte de survie. Et cela peut commencer simplement : un message à un ami, une discussion avec un collègue, un rendez-vous avec un thérapeute… ou même une phrase anodine : “ça va pas trop en ce moment.”
La parole sauve, littéralement. Et contrairement aux clichés, les conversations ne doivent pas forcément être lourdes ou solennelles. Parfois, un échange sincère autour d’un café suffit pour briser la carapace.
Les spécialistes rappellent que parler réduit le risque suicidaire, améliore la santé physique et émotionnelle, et aide à prévenir les comportements à risque comme l’alcool, l’isolement ou l’agressivité.
Les signes d’une détresse psychologique masculine sont parfois discrets : irritabilité inhabituelle, insomnies, grande fatigue, perte d’intérêt, isolement, ou consommation accrue d’alcool.
Si vous remarquez cela chez un proche — ou chez vous —, ce n’est pas une faiblesse. C’est un appel à l’aide. Et il existe des solutions.

Si les hommes se taisent, c’est aussi parce que la société leur renvoie l’image d’un modèle unique : fort, invulnérable, productif. Changer cela, c’est changer le regard collectif. C’est accepter qu’un homme puisse dire “je ne vais pas bien” sans perdre sa valeur. C’est encourager les discussions sur la santé mentale au travail, dans les médias, dans les écoles.
Les entreprises commencent d’ailleurs à s’y mettre : certaines mettent en place des programmes de soutien psychologique, d’autres forment les managers à repérer les signes de détresse. Les médias jouent également un rôle clé : en parler ouvertement, sans tabou, avec bienveillance.
Les campagnes comme Movember (en novembre) ou la Journée internationale des hommes, le 19 novembre, ont contribué à libérer la parole. De plus en plus d’hommes témoignent sur les réseaux sociaux, dans les podcasts, ou auprès d’associations. Et la génération montante, plus sensible à l’équilibre émotionnel, refuse le mythe du “mâle solide”.
La santé mentale des hommes n’est plus un sujet honteux — c’est une priorité humaine.
La vraie force, ce n’est pas de tout encaisser. C’est d’accepter ses limites, de reconnaître quand ça ne va pas, et de chercher du soutien. Parce qu’au fond, personne ne sauve le monde tout seul — pas même Superman.
Alors si vous traversez une période compliquée :
📞 parlez-en à un proche
💬 contactez une ligne d’écoute
🩵 faites ce premier pas
Parce que votre vie compte. Et parce que demander de l’aide, c’est déjà commencer à aller mieux.
Écrit par: Maurizio Iulianiello
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