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Alien  Earth arrive sur Disney+ le 13 août : la Terre devient un nouveau terrain de chasse

today4 août 2025

Arrière-plan
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FX et Disney+ lèvent enfin le voile sur Alien : Earth (Alien : Planeta Tierra dans certains pays), huit épisodes ambitieux conçus par Noah Hawley, le créateur de Fargo et Legion. La série sera disponible à partir du 13 août 2025 sur Disney+.

L’origine : de la franchise Alien au crash sur Terre

Depuis le classique de 1979, Alien : Le huitième passager, la franchise n’a jamais implanté la terreur xénomorphe sur Terre. Alien : Earth change la donne. L’intrigue débute en 2120, deux ans avant le Nostromo, lorsque le vaisseau de recherche USCSS Maginot s’écrase sur notre planète. Une première dans l’univers : la menace xénomorphe est désormais terrestre.

Contrairement aux films Prometheus et Alien: Covenant, cette série se positionne dans un univers parallèle, sans respecter la continuité de la création des xénomorphes par l’androïde David. FX assume : le lien mythologique n’est pas obligatoire, promettant une liberté narrative nouvelle dans l’univers.

La mythologie revisitée : des hybrides, des synths, des corporations

La Terre de 2120 est dominée par cinq géants : Weyland‑YutaniProdigyLynchDynamicThreshold. Prodigy innove avec les hybrides : des robots humanoïdes dotés de conscience humaine, conçus pour repousser les limites de l’immortalité. Wendy, incarnée par Sydney Chandler, est le premier prototype, une enfant malade transférée dans un corps synthétique adulte.

La série multiplie les créatures terrifiantes. En plus du xénomorphe emblématique, elle introduit des horreurs inédites : le T. Ocellus, un organisme parasitaire qui s’infiltre dans les orbites oculaires pour prendre le contrôle des hôtes. Cette touche de body horror étend l’univers Alien au‑delà du célèbre facehugger.

Ce qu’en dit la presse — espoirs et réticences

La critique presse est globalement enthousiaste :

  • Consequence souligne le soin apporté à créer un univers riche, tout en respectant l’ambiance claustrophobique originelle.
  • The Guardian applaudit la vision de Hawley, qui mêle horreur, drame corporate et réflexion philosophique : intelligence artificielle, exploitation, humanité.
  • Tom’s Guide note trois points forts : une esthétique rétro-futuriste fidèle, un personnage principal complexe, et le format série permettant des arcs narratifs profonds. Mais deux inquiétudes persistent : l’éventuelle dilution de la mythologie Alien et des rumeurs sur un possible crossover Alien vs Predator trop opportuniste.
  • Enfin, MarketWatch classe Alien : Earth parmi les sorties phares du mois d’août sur streaming, plaçant la série comme un incontournable du moment.

Sur Reddit, les fans réagissent de façon mitigée : certains saluent la liberté créative et l’ambiance prometteuse ; d’autres regrettent l’absence de lien canonique avec Alien: Romulus ou Prometheus.

Ce que l’on peut attendre de la série

Une adaptation ambitieuse

Disney investit gros : Alien : Earth aurait coûté plus de 250 millions $, selon Variety. Pour FX, c’est un pari majeur. La co‑présidente de Disney Entertainment décrit les trois premiers épisodes comme « excellents et d’une ampleur épique ».

alien earth
FX’s Alien: Earth — Pictured: Sydney Chandler as Wendy. CR: Patrick Brown/FX

Un format long qui permet de creuser les personnages

Contrairement aux films, le format série offre du temps pour développer les personnages, les enjeux psychologiques (notamment autour de Wendy), et pour creuser les tensions socioéconomiques entre classes et corporations.

Une Terre dystopique (et peut-être future)

La planète prend les traits d’une métropole futuriste où les luttes de pouvoir entre multinationales dominent tout. La nature humaine y sera mise à l’épreuve face à des menaces biologiques et technologiques. L’enjeu : l’humanité mérite‑t‑elle de survivre ?

L’héritage Alien : entre respect et renouvellement

Alien : Earth se positionne comme une réinterprétation audacieuse, utilisant le terreau mythologique de la saga pour proposer une nouvelle vision. Ridley Scott supervise la production exécutive, mais la série s’affranchit volontairement de certaines strates narratives antérieures. Le développeur Noah Hawley privilégie le style, l’atmosphère et les thèmes sociaux, plutôt que l’exactitude mythologique.

Pourquoi regarder ?

  • Pour (re)sentir la peur organique des Xénomorphes, mais cette fois… sur Terre.
  • Pour plonger dans une dystopie technologique et philosophique, où l’éthique de l’IA et de l’exploitation humaine est questionnée.
  • Pour un univers visuel maîtrisé, une ambiance horrifique sombre et une bande‑son sombre, fidèle à l’esprit de Alien.

En résumé

Alien : Earth débarque le 13 août 2025 sur Disney+ (via FX on Hulu aux États‑Unis). Ce préquel très ambitieux, financé à grands frais, se démarque par une écriture audacieuse, un univers riche en horreurs inédites, et une approche philosophique des thèmes chers à la saga. Sous la plume de Noah Hawley, cette Terre futuriste pourrait bien redonner des ailes à la franchise Alien, tout en surprenant les puristes du canon. Rendez‑vous dans quelques jours pour savoir si l’ère du xénomorphe sur Terre tiendra ses promesses.

Écrit par: Maurizio Iulianiello