Londres accueille les taxis sans chauffeur dès 2026 : Uber lance ses véhicules autonomes

Le futur des transports débarque à Londres ! À partir du printemps 2026, des taxis autonomes sans conducteur vont circuler dans les rues de la capitale britannique. Une révolution technologique menée par Uber, en partenariat avec l’entreprise britannique Wayve, dans le cadre d’un projet pilote soutenu par le gouvernement du Royaume-Uni.

Une première en Europe : des voitures sans chauffeur autorisées à circuler

Le ministère britannique des Transports a dévoilé, mardi 18 juin 2025, les contours d’un programme d’expérimentation à petite échelle de services de navettes et taxis autonomes. Si les tests sont concluants, une généralisation à plus grande échelle pourrait suivre dès 2027.

L’annonce marque une étape cruciale dans le développement de la mobilité autonome. Jusqu’à présent, tous les essais menés au Royaume-Uni – notamment par les entreprises Wayve et Oxa – imposaient la présence d’un conducteur à bord. Cette fois, l’objectif est clair : des voitures entièrement autonomes, sans volant ni chauffeur.

Uber, moteur de cette révolution technologique

C’est Uber, géant américain du VTC, qui a été choisi pour déployer ce projet dans les rues de Londres. Un choix stratégique, puisque la firme dispose d’une expérience mondiale en matière de mobilité intelligente et de tests de véhicules sans chauffeur.

Dans un premier temps, les voitures autonomes Uber intégreront un conducteur de sécurité, pour assurer la surveillance des trajets. Mais l’ambition est bien de retirer complètement la présence humaine au volant d’ici la fin 2026.

Le partenariat avec Wayve, spécialiste de l’intelligence artificielle appliquée à la conduite, permettra de tester une technologie de pilotage automatisé basée sur le machine learning, capable de s’adapter à la complexité du trafic londonien.

Un soutien affirmé du gouvernement britannique

Le Royaume-Uni affiche clairement ses ambitions : devenir un leader mondial des véhicules autonomes et de l’intelligence artificielle. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit de légiférer dès 2027, afin d’autoriser officiellement les voitures autonomes à circuler librement dans tout le pays.

Les bénéfices potentiels mis en avant sont nombreux :

• Sécurité routière renforcée : 88% des accidents sont dus à une erreur humaine.
• Meilleure accessibilité des transports, notamment en zones rurales.
• Réduction de la congestion et des émissions, grâce à une circulation plus fluide et optimisée.

Un défi d’acceptation pour les usagers

Si la technologie progresse, l’opinion publique reste prudente. En 2021, un sondage YouGov révélait que 73% des Britanniques se déclaraient mal à l’aise à l’idée d’embarquer dans un véhicule autonome. Ce scepticisme représente un obstacle à lever pour assurer l’adoption à grande échelle.

Des expériences récentes viennent nourrir ces craintes :

• Aux États-Unis, la filiale autonome de General Motors, Cruise, a dû suspendre ses opérations après un accident grave impliquant une piétonne.
• En Écosse, le projet pilote de bus autonomes mené par Stagecoach a été stoppé début 2024, faute de passagers.

Un tournant pour la mobilité urbaine

Malgré les réticences, l’essor des taxis sans chauffeur apparaît inévitable. La Chine et les États-Unis disposent déjà de flottes en service, avec des résultats variables mais prometteurs. Le Royaume-Uni, avec Londres comme vitrine, entre donc dans la course.

L’expérimentation qui débutera au printemps 2026 devra faire ses preuves en matière de sécurité, fiabilité et acceptation publique. Si elle réussit, elle pourrait redéfinir les transports urbains dans toutes les grandes métropoles européennes.

Londres, ville pilote d’une nouvelle ère

L’arrivée des voitures sans conducteur à Londres dès 2026 symbolise un changement de paradigme dans la mobilité urbaine. Grâce au soutien gouvernemental, à l’expertise d’Uber et à l’innovation de Wayve, la capitale anglaise devient un laboratoire à ciel ouvert pour les taxis autonomes du futur.

Un pari audacieux, qui pourrait transformer en profondeur notre rapport à la voiture, au transport et même à la ville. Reste à convaincre les usagers… et à rouler vers l’avenir sans jamais regarder dans le rétro.