« Better Man » : Robbie Williams sous les feux de la caméra

Le 22 janvier 2025 marque la sortie tant attendue de Better Man, un biopic consacré à la vie tumultueuse de Robbie Williams, l’un des plus grands artistes de la scène pop mondiale. Produit par l’acteur et réalisateur Michael Gracey, le film plonge les spectateurs dans l’univers complexe et fascinant du chanteur, entre ses succès phénoménaux et ses démons intérieurs.

L’origine du film : Un projet personnel

Le film n’est pas qu’une simple biographie. Il se veut avant tout une exploration des démons intérieurs de Robbie Williams, ce qui en fait un projet à la fois audacieux et intime. Le réalisateur Michael Gracey, qui avait déjà frappé un grand coup avec The Greatest Showman, a pris le temps de s’immerger dans l’univers de l’artiste. La production s’appuie sur les mémoires de Robbie, qui a eu l’occasion de participer à l’élaboration du scénario, une approche plus personnelle que ce que l’on pourrait attendre d’un biopic classique.

L’angle du film : Une autobiographie singulière

Plutôt que de suivre une narration linéaire et classique, Better Man choisit une structure plus radicale. Le film est conçu autour d’une série de flashbacks et de métaphores visuelles, avec des éléments de l’histoire de la vie de Robbie qui prennent parfois une dimension presque onirique. Une des plus grandes surprises du film réside dans le choix de Williams de se faire représenter sous la forme d’un singe, une image qui lève un voile sur son rapport à l’image publique, la célébrité et ses luttes intérieures. Ce choix a suscité beaucoup de discussions parmi les spectateurs et les critiques. Certains y voient une forme d’autodérision, un moyen de se distancer de l’idéalisation populaire. D’autres estiment que cela ajoute une couche d’ironie, voire de distorsion à la manière dont il se perçoit.

Les addictions : Une thématique centrale

Une large partie du film est consacrée aux addictions de Robbie Williams, à la fois à la drogue, à l’alcool et à sa relation chaotique avec la célébrité. Ces moments sont poignants, montrant un homme à la recherche de l’amour et de la paix intérieure tout en luttant contre ses démons. Les scènes où il tente de se réconcilier avec lui-même et de trouver une forme de rédemption se déroulent sur fond d’une bande sonore qui fait la part belle à ses tubes les plus emblématiques, comme Angels et Rock DJ.

La représentation de ses dépendances est sans fard, mais elle n’est pas dépourvue de tendresse, capturant l’humilité et la douleur d’un homme face à ses choix destructeurs. Ce traitement, à la fois cru et émotionnel, a séduit de nombreux spectateurs, qui se retrouvent dans cette quête de vérité et de guérison.

Réactions du public et des professionnels

Les premières réactions des spectateurs sont partagées, mais majoritairement enthousiastes. Sur les plateformes de critiques et dans les premières avant-premières, les fans de Robbie Williams se montrent particulièrement émus par le film. Un spectateur confie : « C’est plus qu’un film, c’est un témoignage brut, puissant. On ressent la douleur et la beauté de Robbie à chaque scène. » En revanche, certains professionnels soulignent que l’aspect symbolique du singe, même s’il est audacieux, peut déstabiliser ceux qui s’attendaient à un biopic plus traditionnel.

Le film est aussi acclamé pour sa direction artistique et la beauté de ses images, mais certains soulignent un manque de profondeur dans l’exploration des relations personnelles de Williams.

L’éclairage musical : Un biopic richement sonore

Sur le plan musical, Better Man fait un excellent travail en intégrant la musique de Robbie Williams dans sa narration. Chaque morceau, qu’il s’agisse de ses débuts avec Take That ou de ses carrières en solo, trouve sa place dans les moments-clés de sa vie. La bande originale mélange habilement les classiques de l’artiste avec des réinterprétations qui viennent renforcer les émotions véhiculées à l’écran.

Les fans de Robbie retrouveront les airs qui ont marqué l’histoire de la pop des années 90 et 2000, mais c’est l’approche de la musique, souvent utilisée comme un moyen d’explorer ses luttes personnelles, qui fait la force du film. « Les chansons sont son exutoire », déclare le réalisateur Michael Gracey, « elles sont à la fois la clef de sa réussite et le reflet de ses angoisses. »

En somme, Better Man ne se contente pas de raconter la vie de Robbie Williams, il cherche à comprendre l’homme derrière l’icône, tout en offrant un voyage auditif et visuel captivant. Que vous soyez fan de l’artiste ou non, le film parvient à toucher une corde sensible, que ce soit par son humanité, sa musique ou son approche créative de la biographie.