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Récemment, je me suis replongé dans l’intégrale de Lucifer, disponible sur Netflix. Et une chose est sûre : cette série reste un pur régal, même des années après sa conclusion. Avec Tom Ellis dans le rôle-titre, ce show mélange habillement drame, comédie, et fantastique, tout en s’appuyant sur des personnages savoureux et des intrigues captivantes.
Inspirée du personnage de comics créé par Neil Gaiman pour The Sandman et publiée chez DC Vertigo, Lucifer propose une vision étonnamment humaine de Lucifer Morningstar, l’ange déchu. Lassé des Enfers, il décide de prendre une retraite bien méritée à Los Angeles, où il ouvre un club, le Lux, et collabore avec la LAPD. Ce point de départ, qui pourrait sembler loufoque, s’ancre dans des références bibliques détournées avec ingéniosité.
Chaque personnage de la série trouve un écho dans des textes religieux. Mazikeen, interprétée par Lesley-Ann Brandt, incarne un démon loyal mais tourmenté, tandis qu’Amenadiel (D.B. Woodside), frère aîné de Lucifer, représente la droiture divine confrontée à l’imperfection humaine. L’exploration des thèmes de rédemption, de libre arbitre et de responsabilité offre une profondeur inattendue pour une série qui, en surface, s’apparente à une enquête policière classique.
Tom Ellis livre ici l’une des performances les plus marquantes de sa carrière. Charismatique, drôle et vulnérable, il confère à Lucifer une complexité rare. Sa dynamique avec Chloe Decker (Lauren German), détective intègre et cœur de l’intrigue, repose sur une alchimie indéniable. Mention spéciale à Rachael Harris dans le rôle de Linda Martin, la psychiatre du diable, qui apporte une touche de sagesse décalée, et à Aimee Garcia, pétillante en Ella Lopez, experte médico-légale.
Le jeu des acteurs contribue à rendre chaque épisode irrésistible. Qu’il s’agisse des échanges cinglants entre Lucifer et son père (Dieu, joué par Dennis Haysbert en saison 5) ou des moments légers avec Dan Espinoza (Kevin Alejandro), chaque scène respire la qualité.
Outre son humour et ses dialogues percutants, Lucifer brille par ses arcs narratifs. La quête d’identité de Lucifer, son amour naissant pour Chloe, et ses affrontements familiaux rythment les six saisons sans fausse note. Les enquêtes policières, bien que parfois prévisibles, servent avant tout de toile de fond pour explorer les relations et les dilemmes moraux des personnages.
Les audiences le confirment : sauvée par Netflix après une annulation prématurée par FOX, Lucifer a rassemblé une communauté de fans fidèles, qui n’ont cessé de clamer leur amour pour la série. Sa conclusion en 2021, émouvante et satisfaisante, a su tirer sa révérence sans trahir ses ambitions initiales.
Revoir Lucifer, c’est redécouvrir une série qui ose mélanger le sacré et le profane, le rire et les larmes, avec une authenticité rare. Son message universel — chacun mérite une seconde chance — résonne encore puissamment. Si vous l’avez manquée ou souhaitez vous replonger dans son univers, l’intégrale est à portée de clic sur Netflix.
Un conseil : installez-vous confortablement, préparez un verre de whisky (façon Morningstar), et laissez-vous tenter par cette série diaboliquement addictive. Vous ne le regretterez pas.
Écrit par: Maurizio Iulianiello
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